Étude sur l'évolution des métiers de la branche face à l’intégration du métavers dans les entreprises
Le Métavers : de quoi parle-t-on ?
Si le concept de métavers ne fait pas encore l'objet d'une définition commune, il se décrit de manière synthétique comme « un environnement immersif crédible, dans lequel les utilisateurs peuvent interagir entre eux via leurs avatars respectifs de manière sécurisée. Ils peuvent également créer, utiliser, détenir et monétiser des éléments du réseau ».
Mais concrètement, le métavers repose sur une mise en œuvre opérationnelle d’un socle de technologies immersives, à savoir :
- Réalité Virtuelle (VR) pour l'immersion totale,
- Réalité Augmentée (AR) pour la superposition d'informations
- Réalité Mixte (RM) pour l'interaction hybride.
Constats : un marché de niche en progression lente mais bien réelle
L’étude révèle un marché qui, bien que « confidentiel », génère déjà une activité tangible, notamment portée par les grandes entreprises industrielles.
- Une demande bien réelle : on recense plus de 4 200 offres d'emploi en lien avec les technologies immersives (mai 2025) et 62 certifications actives recensées en France
- Un équipement en croissance : le marché mondial absorbe environ 8 millions de casques par an.
- Un frein à l'adoption massive : le déploiement à grande échelle reste suspendu à l'arrivée de dispositifs plus légers (lunettes connectées) et accessibles, un véritable tournant technologique comparable à l'arrivée de l'iPhone.
Quels sont les usages concrets et les compétences recherchées ?
L'étude met en évidence que la valeur ajoutée des technologies immersives est aujourd'hui avérée sur des cas d'usage précis, avec la formation professionnelle comme fer de lance.
- La formation et la sécurité avant tout : La VR et la RM excellent pour simuler des situations dangereuses ou rares (nucléaire, gestion de crise) sans exposer les techniciens au risque réel.
- Des profils techniques et hybrides : Si les experts techniques (développeurs Unity/Unreal Engine, optimisation 3D) sont recherchés, le besoin se porte aussi sur des profils capables d'hybrider leur métier d'origine avec une culture du numérique immersif.
- Un besoin crucial d'acculturation : Pour les entreprises utilisatrices, l'enjeu n'est pas tant de devenir expert que de comprendre les cas d'usage, les coûts et le fonctionnement de ces outils.
Trois axes stratégiques comme recommandations pour accompagner la branche
Face à ces mutations, l’étude propose une feuille de route structurée pour soutenir les entreprises conceptrices et utilisatrices au sein de la branche :
- Former et sensibiliser : Développer une offre de formation axée sur l'acculturation pour les nouveaux entrants et la vulgarisation pour les décideurs.
- Structurer l'écosystème : Animer un réseau d'acteurs et sensibiliser les organismes de formation pour intégrer ces outils dans les parcours pédagogiques.
- Assurer une veille active : Mettre en place une veille technologique partagée pour anticiper les ruptures (nouveaux matériels, convergence avec l'IA).
Pour aller plus loin consultez et téléchargez les livrables de l’étude.