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Publiée le 15 septembre 2025
Ingénierie
Mobilité professionnelle
Réinvention du travail et pratiques RH

Etude prospective sur les opportunités de recrutement et la gestion des trajectoires professionnelles dans l'ingénierie

L’économie française a besoin de 50 000 à 60 000 nouveaux ingénieurs diplômés par an. Or, on dénombrait seulement 46 500 nouveaux ingénieurs diplômés en 2023. En outre, le rythme de croissance des effectifs des sociétés d’ingénierie est 5 fois supérieur à la croissance du nombre d’étudiants inscrits en école d’ingénieur et 61% des sociétés d’ingénierie sont confrontées à d’importantes difficultés pour recruter. Alors que le secteur de l’ingénierie joue un rôle stratégique pour l’économie française et la réussite des projets de transformation, il fait face à une crise de recrutement majeure.

Entre 2025 et 2030, si le taux d’orientation en école d’ingénieurs vers des entreprises du secteur de l’ingénierie reste stable, le secteur devra recruter 20 000 profils BAC+5 en provenance d’autres filières universitaires ou en reconversion d’autres secteurs. Cela souligne bien l’enjeu d’identifier d’autres viviers de recrutement et de diversifier les pratiques.

Qu’est-ce qui explique les difficultés à recruter ? Comment recruter des profils plus diversifiés ? Quelles sont les opportunités selon les profils, les formations et l’expérience professionnelle des salariés ?

Secteur de l’ingénierie, de quoi parle-t-on ?

Le secteur de l’ingénierie, qui englobe le conseil en technologies, l’ingénierie de construction et l’ingénierie de process, intervient sur un large spectre de missions  : études de faisabilité, maîtrise d’œuvre, assistance à maîtrise d’ouvrage, R&D, développement industriel…  Les professionnels des sociétés d’ingénierie jouent un rôle clé dans la transformation des secteurs clients (industrie, BTP…), pour notamment accompagner de grands défis : décarbonation, transition numérique ou encore évolutions réglementaires. 


Une désaffection des sciences qui risque d’assécher davantage les viviers de recrutement


Les besoins du secteur sont croissants mais le nombre de jeunes formés, en particulier des femmes dans les filières scientifiques, tend à se contracter ou se stabiliser. Les formations scientifiques, dont les compétences sont importantes pour les métiers d’ingénierie, souffrent d’un déficit d’attractivité dès le lycée

Une logique de recrutement, toujours à Bac+5


La dépendance forte au recrutement sur diplôme d’ingénieur limite la possibilité de diversifier les parcours. Chez les moins de 30 ans, la part de diplômés d’un BAC+5 atteint les 44 %, témoignant d’une tendance ces dernières décennies à la hausse des niveaux de qualification demandés dans les entreprises du secteur. Le phénomène de surenchère des diplômes au recrutement alimente cette tendance, qui peut aussi tendre à dévaloriser les niveaux élevés de qualification.

Des opportunités de recrutement à exploiter


Certaines opportunités de recrutement comme l’alternance et les reconversions vers l’ingénierie ne sont pas suffisamment mobilisées.  

Cette étude apporte un éclairage précieux sur les leviers à mobiliser pour relever le défi des 60 000 recrutements d’ici cinq ans : attractivité des filières scientifiques, diversification des viviers de recrutement, promotion de la reconversion professionnelle.

Retrouvez l'étude en intégralité via les ressources téléchargeables ci-contre.

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